Il était environ dix heures du soir, lorsque les buveurs sortirent de la brasserie du Cygne. Théodore fit comme les autres et descendit le village silencieux. Les petites fenêtres se fermaient au loin, et l’on entendait les bonnes commères crier dans la nuit en tirant leurs volets : « Bonsoir, Orchel ! bonsoir, Grédel ! Dormez-bien ! »
Puis tout se tut, et Théodore resta seul dans la rue sombre, les étoiles innombrables sur sa tête, les arbres frémissants à ses côtés, le long de la route... regardant, écoutant et rêvant.
Que de choses fugitives la nuit nous révèle ! Écoutez ce vague murmure... ce chat qui fuit... cet oiseau qui gazouille si bas, si bas... que la fouine toujours à l’affût peut à peine l’entendre.
Théodore aimait la nuit ; il allait quelques pas... s’arrêtait... se retournait... prêtant l’oreille... Les paroles de Conrad le tisserand, lorsqu’il regardait le ciel, revenaient à sa mémoire :
« Conserve ton âme ! conserve ton âme ! »
Mais quand il regardait la terre, quand il respirait les doux parfums de l’automne, des foins coupés, des arbres au feuillage brun, alors il songeait à Gretchen, à la jolie Gretchen, si fraîche, les lèvres humides et roses, les grands yeux bleus si riants, si limpides... l’éclat de rire si franc ! Qu’elle lui paraissait belle alors, et comme son cœur galopait ! Il lui semblait la voir courir d’une table à l’autre, et verser la bière dans les grandes chopes luisantes, le bras haut, blanc comme de l’ivoire... la taille bien cambrée, les deux tresses de ses blonds cheveux flottant jusqu’au bas de sa petite jupe coquelicot, les dents éblouissantes comme un pur émail.
Gretchen riait aux éclats avec tout le monde, excepté avec M. Théodore ; à peine le voyait-elle entrer, qu’elle devenait grave ; mais en même temps ses grands yeux bleus prenaient une telle expression de tendresse, que le cœur du pauvre garçon fondait d’amour... Il en perdait la respiration et balbutiait des paroles inintelligibles.
Théodore rêvait à ces choses ; il revoyait aussi le vieux Reebstock, le père de Gretchen, coiffé de sa grande perruque grise, le regard candide, plein d’une fine bonhomie... et la taverne fumeuse aux poutres basses... l’horloge à cadran de faïence... la lampe suspendue au plafond, dorant tous ces bruns visages de buveurs, de vignerons, le chapeau enfoncé sur les yeux, et le petit gobelet d’étain dans leurs larges mains roides et crevassées.
« La vie est sur la terre, se disait-il : cette vie fraîche, cette vie d’amour, de sentiment, de bien-être... Le vin, les beaux fruits, les parfums... et Gretchen... tout cela, c’est la vie terrestre ! »
Il frissonnait en songeant à la jeune fille ; il se la représentait si bien, qu’il aurait pu compter chaque fil de sa robe, chaque grain de son collier, chaque inflexion de son sourire à fossettes roses.
Aucune nuance ne lui échappait : il regardait les étoiles, et voyait Gretchen... Il écoutait la brise, et entendait la voix de Gretchen... Il rêvait au monde, et Gretchen était là... toujours là... écoutant sa pensée, y répondant... Ô amour !... amour !... qu’es-tu ?... d’où viens-tu ?
Et Théodore allait ainsi par la nuit lumineuse, derrière le village, longeant les buissons, parcourant les petites allées bordées de palissades, s’échappant sur la plaine fraîchement fauchée, regardant les maisonnettes avec leurs constructions bizarres, irrégulières, leurs escaliers extérieurs, leurs balustrades vermoulues, leurs basses-cours, leurs grands toits avancés... tout cela bordé d’ombres noires, mystérieuses !
Par un immense détour, il était revenu lentement vers la demeure de Reebstock ; il s’était arrêté derrière l’échoppe, sous la fenêtre de Gretchen, et se disait, regardant tout en haut du volet, le trou rond qui donne du jour à l’intérieur :
« Elle est là ! »
Et pensant qu’elle était là, son esprit devenait si fixe, si pénétrant, qu’à le voir, vous eussiez supposé qu’il regardait quelque chose d’étrange, de curieux... Mais il ne regardait rien... il pensait :
« Elle est là ! »
Et du haut du ciel, la lune blanchissait son front, creusait l’arcade de ses yeux, argentait sa petite barbe blonde, et ruisselait sur son costume d’artiste, un peu négligé, un peu flottant... mais plein d’élégance libre et pittoresque ; il tenait à la main gauche son large feutre gris, dont la plume de coq balayait la terre, et, de la droite, il envoyait son âme à Gretchen dans un baiser !... Puis, au bout d’un quart d’heure de cette contemplation silencieuse, il enjamba les petites palissades du jardin... entra dans la cour, et voyant à droite la porte de la brasserie ouverte, le cuvier arrondissant dans l’ombre son large ventre à cercles roux, ayant à sa base le petit banc de l’établi, la hache à manche courbe, qui jetait dans les ténèbres un éclair bleuâtre, le rabot, les tenailles, tous les ustensiles du tonnelier, et plus loin, la vis du pressoir éclairée obliquement par les rayons de la lune, il s’avança lentement, respirant l’odeur un peu âpre du houblon qui fermente et du raisin qui cuve.
Du reste, pas un bruit, pas un souffle, la petite lucarne, au haut du toit, tamisait à l’intérieur un jour calme et doux.
Il s’assit sur un baril et se dit :
« Ah ! qu’il fait bon ici ! »
Il regardait au fond le treillage, où s’enroule un feston de lierre, les petites cuvettes dans la cour où mangent les poules, la porte de la buanderie à gauche, et tout cela, parce que Gretchen s’y promenait souvent, prenait à ses yeux une signification étrange, un charme indicible.
« Ah ! pensait-il, si Gretchen sortait un instant, si je pouvais la voir à cette heure, j’aurais le courage de lui dire : Gretchen, je t’aime... Oui... j’aurais ce courage !... »
Il rêvait de la sorte depuis une heure, ne pouvant se décider à partir, quand un bruit singulier se fit entendre au-dehors. Théodore dressa la tête ; ce bruit ressemblait au claquement de langue d’un buveur qui dégusterait le meilleur johannisberg du monde : il était doux, mœlleux, il grasseyait.
« Qu’est-ce que cela ? » fit le peintre, et il se glissa dans la cour avec prudence. Là, le même bruit recommença par trois fois. Théodore se tournait et se retournait, n’y comprenant rien... Enfin il eut l’idée d’écarter le feuillage d’un arbousier à pompons rouges, et vit au pied du mur extérieur le fou Kasper-Noss assis dans l’herbe, les jambes écartées, la chemise rabattue sur les épaules, son vieux pantalon de toile filandreuse tiré d’un côté par la bretelle, son tricorne râpé entre les genoux et plein d’excellents raisins, qu’il venait sans doute de piller dans le voisinage. Le gaillard semblait heureux comme une grive ; son front bombé, ses grosses pommettes rebondies, son petit nez luisaient de satisfaction. C’est lui qui claquait de la langue. Il levait des grappes tout entières et les pendait dans sa bouche arrondie ; sa gorge repliée se gonflait d’aise : « Hé ! hé ! » faisait-il en roucoulant. De grandes orties s’inclinaient autour de lui dans l’ombre du mur, et quelques chardons secs faisaient sentinelles à ses pieds.
– Ah ! mauvais gueux, lui dit Théodore, c’est ainsi que tu passes tes nuits ?
Le fou tourna la tête avec nonchalance, ses yeux se plissèrent d’un air moqueur, et, sans lâcher des lèvres le bout de la grappe :
– Hé ! fit-il, c’est toi, Théodore ?... viens donc goûter de mon raisin.
– De qui l’as-tu ?
Kasper étendit la main et répondit :
– Là-bas... il y en a !
– Comment, il y en a !... c’est dans le clos de Reebstock que tu les as volés ?
– Oui, Théodore, dit l’autre simplement.
– Et si je te dénonce ?
– Tu ne feras pas ça.
– Pourquoi ?
– Il faudrait dire à quelle heure tu m’as vu.
En prononçant ces mots, les yeux de Kasper-Noss louchèrent d’une façon bizarre ; il rit, et le peintre, se dépêchant de repasser la palissade, murmura :
« Oh ! oh ! il a raison, le fou... il a raison !... »
Mais, comme il allait fuir, Noss le saisit à la basque de son habit en s’écriant :
– Halte ! voleur, halte !... je t’attrape, tu viens de voler l’âme de Gretchen !
Théodore pâlit.
– Laisse-moi !
– Non, assieds-toi...
– Noss, je t’en prie !
– Mange de mes raisins...
– Écoute... je crie... j’appelle...
– Prête-moi une pipe de tabac, Théodore, et je vais faire sortir Gretchen, dit Noss de ce ton étrange de la folie, plein d’égarement et de conviction... Elle t’aime... elle ne pense qu’à toi... Tiens, fit-il en levant le doigt... écoute... elle rêve dans sa petite chambre... elle dit : « Théodore... mon Théodore... oh ! je t’aime !... »
Le fou avait lâché l’habit de Théodore ; mais celui-ci ne pensait plus à fuir, il écoutait les assurances de Noss avec une joie infinie.
– Oh ! mon bon Kasper, es-tu bien sûr de ce que tu dis ? murmura-t-il d’une voix tremblante.
– Et pourquoi cela ne serait-il pas ? fit Noss. N’es-tu pas le plus beau garçon du village... et le meilleur aussi ? Ne me donnes-tu pas du tabac quand je t’en demande, et tes vieilles pipes ? Oui, oui... elle rêve à toi toutes les nuits... Tiens, assieds-toi, je vais la faire sortir.
Théodore, comme fasciné, s’assit... Alors le fou lui présenta une grappe.
– Mange ça, dit-il, tu m’as assez souvent donné du pain, pour que je te fasse un cadeau.
Et Théodore égrena la grappe par complaisance ; elle était délicieuse... C’était du vrai markobrünner.
Noss riait ; joignant alors les mains devant sa bouche, il fit entendre un cri guttural, le cri de la caille qui s’éveille... C’était tellement vrai, que tout au loin, dans les champs, une caille y fut trompée ; s’imaginant voir le jour en pleine nuit, elle chanta trois fois.
– Que fais-tu donc ? dit le jeune homme.
– J’avance l’heure, répondit Noss tout joyeux ; il est quatre heures autour de la brasserie.
En effet, il répéta plusieurs fois le même cri à de longs intervalles, et les campagnes d’alentour semblaient s’animer de mille rumeurs confuses.
– Laisse-moi faire, disait-il à Théodore, laisse-moi faire... Gretchen va sortir... Le vieux Reebstock a le sommeil dur, il ne s’éveillera pas !
Et se penchant sur la palissade, Noss imita le premier chant du coq, enroué par le brouillard... grasseyement bizarre, lent et grave ; vous eussiez cru voir le coq secouer ses plumes et frissonner sur son perchoir. Cinq ou six poules descendirent l’échelle du poulailler, regardant la lune au-dessus du toit.
– Oh ! mauvais gueux, murmura Théodore, qui donc a pu t’apprendre de telles ruses !
Mais Kasper-Noss riant, lui dit tout bas :
– Ne m’interroge pas... je suis fou !...
Les poules, surprises de leur erreur, voulurent remonter l’échelle ; mais le fou du village, plein de malice, les chassa et les fit crier. Puis subitement, il imita le chant de l’alouette saluant l’aurore. Il y mit tant d’amour, que Théodore en avait les larmes aux yeux et se disait :
« Ô Gretchen !... viens... viens... Gretchen, mon amour... ma joie... ma vie !... Gretchen... c’est mon cœur qui chante pour toi... c’est moi qui t’appelle ! »
Il était rentré dans la cour, et le dos contre le mur, la tête inclinée, il rêvait, tandis que Noss déroulait ses gammes frémissantes.
Or, Gretchen, un peu surprise, avait entendu la caille dans le vague du sommeil. Elle n’y avait pas cru. Elle avait entendu le coq... et n’y avait pas cru. Puis les poules, et ses yeux s’étaient ouverts. Aucune lueur ne brillait encore au volet, elle s’était retournée, rêvant à Théodore. Mais quand elle entendit l’alouette... quand les notes veloutées et tendres arrivèrent à son âme, alors se levant tout doucement, elle se dit :
« Oui, c’est le jour ! »
Elle passa sa petite jupe et fut ouvrir le volet. Théodore l’avait entendue se lever... il tremblait... il aurait voulu fuir.,. mais, au moment où le volet s’ouvrit, toute sa timidité disparut ; il se pencha dans la fenêtre, et, malgré un petit cri de la jeune fille, lui saisissant la main :
– Oh ! Gretchen... Gretchen... dit-il, je t’aime !
À peine eut-il prononcé ces paroles, que ses jambes fléchirent. Gretchen, émue comme une tourterelle surprise dans son nid, les joues brûlantes, balbutiait doucement :
– Théodore !... cher Théodore !...
Elle ne put en dire davantage, car le volet du père Reebstock s’ouvrit brusquement au-dessus de la fenêtre, et l’on entendit dans la nuit un juron terrible... un véritable juron allemand suivi de ces mots :
– Qu’est-ce que je vois là ?
Tout le monde fut consterné. Théodore et Gretchen tombèrent dans les bras l’un de l’autre, puis ils se séparèrent épouvantés de ce qu’ils venaient de faire. Noss, les bras en l’air, fuyait à toutes jambes, imitant les cris d’un canard poursuivi dans les roseaux par un caniche. Sa voix nasillarde retentissait au loin. Il y avait de quoi rire ; mais Reebstock ne riait pas ; aussi le peintre, rabattant son feutre, franchit la palissade et se mit à courir dans les vergers, tandis que Gretchen, toute tremblante, fermait vivement sa fenêtre.
– Ah ! brigand, criait Reebstock, le bras étendu, tu me le payeras !
Et le gros chien du voisin, réveillé par le tapage, aboyait en secouant sa chaîne.
Théodore courut jusqu’au petit jour, à droite et à gauche, répétant comme dans un rêve :
– Gretchen ! Gretchen ! je t’aime !
Puis il ajoutait :
– Théodore ! cher Théodore !
Et se trouvait le plus heureux des mortels.
Vers cinq heures, il rentra chez lui, et quand il se fut couché sur son petit lit, songeant que le vieux Reebstock l’avait peut-être reconnu, et qu’il pourrait bien à l’avenir lui fermer sa porte, cette pensée le rendit triste.
Le lendemain, sa tristesse était plus grande encore.
– Est-il possible d’être aussi malheureux que moi ? s’écriait-il. Oh ! le vieux Reebstock doit m’en vouloir terriblement... Je ne reverrai peut-être plus Gretchen... Si je pouvais seulement la voir encore une fois... Mais je n’oserai jamais passer dans la grande rue !...
Et tout en réfléchissant à ces choses désolantes, il descendit l’escalier et se mit en route au hasard, regardant de loin la brasserie, la girouette et l’enseigne.
Rien ne paraissait changé... Tout semblait comme à l’ordinaire. Le pâtre descendait le village en jouant de la cornemuse, et suivi d’une longue file de chèvres et de pourceaux... les jeunes filles se rendaient à la fontaine, leur cuveau sous le bras, et Kasper-Noss, étendu sur le banc de la maison commune, dormait le dos au soleil.
À force de regarder, Théodore s’était approché, son carton sous le bras ; il passait devant la brasserie, n’osant tourner la tête, quand plusieurs coups retentirent aux vitres. Il s’arrêta tout épouvanté.
« Est-ce moi qu’on appelle ? » se dit-il.
Les fenêtres de la grande salle étaient ouvertes, et déjà bon nombre de buveurs se trouvaient attablés : le bourgmestre Weinland avec sa grosse figure rouge, son large feutre planté sur la nuque, sa grande canne de cep de vigne entre les jambes ; la tailleur Zimmer en camisole grise, le nez barbouillé de tabac, la toque verte tirée sur les oreilles ; le petit barbier Spitz, son plat d’étain sur la table à côté de la bouteille, la face riante, le verbe haut, le toupet accommodé en pyramide, suivant l’ancienne mode française, et enfin plusieurs autres.
La vieille Berbel rangeait des pots de lait caillé derrière le fourneau de fonte, et de grandes nappes de soleil, toutes fourmillantes d’atomes, s’étendaient le long des tables et sous les bancs.
Théodore entra fort inquiet. Le père Reebstock, revêtu de son habit brun garni de boutons d’acier, était assis contre la boîte de l’horloge, en face de la porte. Gretchen, près de la fenêtre, baissait les yeux. On causait... Personne ne paraissait songer à rien ; mais, au moment où le peintre parut sur le seuil, Reebstock, levant les bras vers lui, s’écria :
– Monsieur Théodore, aimez-vous ma fille Gretchen ?
Le jeune homme se sentit pâlir ; il ouvrit la bouche pour répondre et ne put proférer une parole.
Reebstock, la figure ouverte et franche répéta :
– Aimez-vous ma fille Gretchen ?
Tout le monde était ébahi, chacun, le verre en main, restait dans l’attitude qu’il avait auparavant, regardant tour à tour Théodore, Gretchen et le brasseur. Enfin Théodore, d’une voix étouffée par les battements de son cœur, dit :
– Oh ! Dieu, si je l’aime !...
Il regarda Gretchen d’un regard si suppliant, que la jeune fille accourut d’elle-même vers lui, et, se jetant dans ses bras, fondit en larmes. Alors le vieux brasseur partit d’un grand éclat de rire :
– Ha ! ha ! ha !... je savais bien qu’ils s’aimaient ! dit-il ; ce n’est pas à moi qu’on peut en faire accroire !
Et tous les assistants, le voyant rire ainsi, s’écrièrent :
– Ha ! ha ! ha ! il est fin, le vieux Reebstock... il savait tout !
– Eh bien ! reprit le brasseur, puisque tu l’aimes tant... prends-la donc, que diable !... prends-la pour ta femme, mais reste avec moi... dans ma maison.
Puis il ajouta d’un ton plus grave en se rasseyant :
– C’est entendu... vous vous marierez dans quinze jours !
À quoi toute la salle répondit :
– Dans quinze jours nous serons de la noce !
Ce qui fut fait.
Or, Reebstock eut des petits-fils et des petites-filles qu’il balança longtemps sur ses genoux. Plus tard étant devenu tout à fait vieux, il dit à son gendre et à sa fille :
– Mes enfants, vous saurez une chose : si nous sommes tous heureux, c’est le ciel qu’il faut en remercier. J’ai entendu le coq chanter avant le jour, et comme je regardais par la fenêtre, je vis Gretchen ouvrir son volet. Alors, j’eus grande envie de me fâcher... mais la Providence m’éclaira : « Marie-les bien vite, me dit-elle, de peur qu’ils ne se marient tout seuls !... »
Théodore et Gretchen admirèrent la sage prévoyance du vieillard, et remercièrent le Seigneur-Dieu, qui gouverne ici-bas toutes choses comme il convient.